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Comment vendre ses bijoux aux USA ?

Vous vendez vos bijoux via une boutique en ligne francophone ? Le français est votre langue maternelle, il est donc tout à fait normal que vous ayez choisi cette langue pour rejoindre votre clientèle cible. Toutefois, avez-vous déjà pensé à élargir votre marché en touchant une clientèle anglophone ? Le marché du bijou anglophone étant 5 fois plus grand que le marché du bijou francophone, cela vaut la peine de se pencher sur la question. Et pour vous y aider, Nicolas Tranchant, fondateur de la bijouterie Vivalatina, vous partage son expérience dans cet article, ainsi que ses conseils pour que vous puissiez vous aussi vendre vos bijoux aux États-Unis.

Comme vous le savez certainement si vous lisez ces lignes, créer des bijoux c’est bien, pouvoir les vendre c’est encore mieux afin d’assurer la pérennité de sa passion ou de son entreprise.

Il y a quelques années, j’avais déjà eu l’opportunité de présenter mon parcours et mon entreprise Vivalatina sur Objectif-Bijoux, ici.

C’était en 2018, cela fait 5 ans et mon activité de vente de bijoux en ligne vers la France s’est développée, mais la situation politique de 2022 a vu mes ventes être impactées par le ralentissement économique en cours.

95% de mon chiffre d’affaire dépendant de mes ventes vers la France, je me suis rendu compte que j’étais extrêmement dépendant du marché français et vulnérable en cas de soucis économiques en France.

vendre ses bijoux aux USA

Heureusement, j’avais déjà envisagé, dès 2018, de me développer sur le marché américain. Seulement, ayant été focalisé sur ce qui fonctionnait pour moi sur le marché français, j’avais délaissé le développement de ma boutique anglaise: Vivalatina-shop.com.

J’ai donc passé une bonne partie de l’année 2022 à travailler mon référencement, étoffer mon blog et publier de nouveaux produits sur ma boutique anglaise et cet article vous présente mon retour d’expérience.

Pourquoi vendre ses bijoux aux États-Unis ?

Pour ceux ne parlant pas anglais, ou n’ayant pas une maîtrise parfaite de l’anglais, vendre en anglais peut sembler être une tâche pour le moins ardue. Cependant, quelques chiffres permettent de bien comprendre l’intérêt de la vente vers les USA et en anglais de manière plus générale.

La valeur du marché du bijou

Alors que le marché du bijou en France représente une valeur oscillant entre 2,5 et 3 milliards d’euros (source chiffres), le marché US du bijou est d’environ 64 milliards de dollars lorsque l’on inclut les bijoux fantaisie et de 32 milliards de dollars environ pour la seule joaillerie.(source)

Le marché américain de la joaillerie est ainsi environ 10 fois plus important que le marché français.

La taille du marché anglophone

Au-delà des seuls États-Unis, une boutique en ligne en anglais donne automatiquement accès aux marchés anglophones adjacents qui sont le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie totalisant une population anglophone « aisée » de 466 millions d’habitants à comparer aux 85 millions de francophones vivant en France, Belgique, Suisse et au Québec.

Je souligne, du fait de ma propre expérience, que l’anglais permet aussi de vendre dans des pays non anglophones, comme l’Allemagne, l’Islande ou bien la Suède à titre d’exemple. L’effort marketing à fournir pour mettre en place un canal de vente en anglais est plus important pour les francophones, cependant les ventes potentielles sont bien plus importantes, en terme de volume et de valeur.

Valeur du panier moyen

Tous les commerçants sont concernés par la rentabilité de leur activité. Par conséquent l’analyse de la valeur de chaque client est un impératif pour qui veut être rentable et croître son activité. Compte tenu de ma propre expérience de vente en France sur ma boutique française et aux USA via ma boutique anglaise, j’ai obtenu ces résultats comparatifs entre janvier 2018 et décembre 2022 (60 mois) :

En considérant toutes les visites sur le site (boutique, blog, pages de service) :

Valeur moyenne d’un visiteur sur le site français : 0,18 euros

Valeur moyenne d’un visiteur sur le site anglais : 0,25 euros

En ne considérant que les visites sur les pages produits de la boutique :

Valeur moyenne d’un visiteur sur la boutique française : 0,89 euros

Valeur moyenne d’un visiteur sur la boutique anglaise : 1,41 euros

Je précise que les valeurs sont en euros, car les ventes en dollars ont été converties en euros.

On constate qu’un visiteur anglophone sur la boutique anglaise est 58% plus rentable qu’un visiteur francophone sur le site français. Cela est dû selon moi aux habitudes d’achats et aux modes de consommation, car les produits et services proposés sur mes deux boutiques en ligne sont les mêmes.

Marketing en Anglais

Étant spécialisé dans le SEO, il est évident pour moi que la maîtrise de l’anglais est un impératif pour créer une campagne de marketing SEO efficace sur le marché anglophone.

Rappelons que le SEO (Search Engine Optimization) vise à favoriser la visibilité naturelle (gratuite sans publicité) des pages de votre boutique en ligne. Cela se fait par la création de contenus dédiés aux centres d’intérêts de vos clients potentiels et par la création de liens hypertextes pointant vers votre boutique en ligne. Plus le contenu d’un site est pertinent et adapté aux besoins des internautes alors plus ce contenu est visible via le moteur de recherche de Google. Plus un site web à de liens hypertextes pointant vers lui de la part d’autres sites web et plus google aura confiance en ce site internet pour le positionner de manière plus visible que d’autres dans ses résultats de recherche.

Cela comprend la création de liens et la création de contacts en anglais. Au-delà de la barrière de la langue, mon retour d’expérience en matière de SEO sur le web anglais est que cela est bien plus facile que sur le web français.

Le web anglais regorge de sites vous invitant à témoigner et à partager vos connaissances et votre savoir-faire et il coule de source que vous obtiendrez un lien vers votre site/boutique en ligne en contrepartie.

Il est même courant que l’obtention d’un lien sous forme d’un article invité en génère un autre de façon naturelle. De mon expérience SEO suite à la création de 250 liens vers ma boutique anglophone, je considère que lorsque je crée 2 liens éditoriaux, j’en obtiendrai un troisième de façon 100 % naturelle sans travail de ma part.

Le service HARO (Help A Reporter Out) offre une incroyable opportunité d’obtenir des liens de qualité de sites d’autorité, chose qui n’existe pas sur le web francophone. Dans mon cas, j’ai obtenu un lien du monstrueux site Brides.com par le biais de mon témoignage sur cette plateforme HARO.

À titre d’exemple, j’ai partagé ce tutoriel de fabrication d’une imprimante 3D sur le site Hackaday, cette publication a été reprise par divers blogs de l’écosystème Hackaday me permettant d’obtenir 23 liens dont 17 dofollows de 15 domaines différents, chose impossible à imaginer sur le web français.

Vendre ses bijoux aux États-Unis

La compétition anglophone

S’il est vrai que le web anglophone est bien plus vaste que le web français, c’est une évidence qu’il est aussi plus compétitif, avec plus de sites listés et toujours 10 résultats dans les SERP (pages de résultats google), la compétition peut être rude sur certains mots clés.

Néanmoins, la taille du marché anglophone laisse apparaître de nombreuses opportunités sous la forme de mots clés ou marchés inexistants sur le web français qui sont à la portée de n’importe quel artisan bijoutier qui se lancerait sur le web anglophone. Pour ce faire, une simple étude de marché détaillée sur les mots clés peu compétitifs, permet de trouver des marchés de niche vous permettant de développer votre activité.

Rappelons qu’un mot clé est la séquence de mots qu’utilise l’internaute pour faire sa requête auprès du moteur de recherche Google.

Un marché de niche quant à lui est un marché très limité en taille, très spécifique dans ses critères avec une compétition limitée. Par exemple, le marché des bagues est un marché large et compétitif alors que le marché des bagues intaille en argent est une marché de niche.

Facile à dire, mais facile à faire. Confronté moi-même à cette situation j’ai dû adapter mon offre afin de m’adapter à cette réalité du marché américain et anglophone en général.

Par conséquent, traduire en aveugle ces mots clefs français en anglais n’est pas du tout une bonne stratégie. Dans mon cas, alors que je suis spécialisé dans la confection de chevalières en or sur le marché français, je me suis lancé dans les bijoux en or 24 carats et en platine afin de trouver une niche moins compétitive où je pouvais plus facilement être visible sur le marché anglophone à court terme.

Sur le long terme, je compte développer ma visibilité via le SEO classique afin d’élever le Domain Authority de ma boutique afin de pouvoir être compétitif sur un plus grand nombre de requêtes.

Le Domain Authority est l’autorité de votre site sur votre marché commercial vu par le moteur de recherche Google. Celle-ci est une note qui va de 1 à 100 et dont la valeur dépend du nombre et de la qualité des liens hypertextes pointant vers votre site web. Plus cette autorité est élevée et plus google vous positionnera privilégié dans ses résultats de recherche par rapport à vos concurrents avec une autorité inférieure à la vôtre.

Vous l’aurez compris, une bonne maîtrise du SEO vous sera d’une grande aide pour vendre vos bijoux aux États-Unis, mais aussi en France, puisque ces compétences sont de nos jours indispensables à qui veut faire des ventes en ligne.

Dites-nous, à l’heure actuelle, d’où proviennent vos clients ? Envisagez-vous de vendre vos bijoux aux USA ?

Cet article comporte 5 commentaires

  1. Merci pour cet article encourageant pour se développer.
    Néanmoins, envoyer un petit bijoux aux US ou en Australie coûte très cher, les client sont ils prêts à mettre le prix dans les frais de port ? Pas sûr !

    1. Caroline R. dit :

      Bonjour, cette question est intéressante. Cela dépend en effet du prix du bijou. S’il coûte très cher, le client qui va l’acheter a généralement les moyens de payer les frais de port qui vont avec.
      Après, selon ma propre expérience, même pour de « petits bijoux » il est possible de réaliser des ventes outre-Atlantique. Lorsque je vivais au Canada, il m’arrivait régulièrement de vendre des bijoux à des clients français 😉

  2. Un super article qui donne vraiment envie de se développer à l’international !
    Je commence à appréhender le SEO tout doucement et vais donc me concentrer à améliorer mes connaissance et mes connaissances dans ce domaine avant tout. Mais cette idée de développement va clairement rester dans un coin de ma tête maintenant 😉

    1. Caroline R. dit :

      Coucou Fanny, je suis ravie que cet article de Nicolas t’ait plu 🙂 Je t’envois pleins de bonnes ondes pour la suite 😉

  3. Bonjour Johe Bijoux,
    Les envois internationaux peuvent se faire par colis standard ou bien par UPS (ou DHL ou Fedex) et oui cela représente un coût non négligeable. j’y ai été confronté en 2014 lorsque je me suis mis à utiliser UPS pour mes envois. Par conséquent, vendre à l’international implique de vendre des bijoux plus haut de gamme, que l’on ne trouve pas partout près de chez soi.

    Cela implique une réflexion marketing sur: qu’est-ce que l’on vend, à qui et comment ?

    Et cela recoupe dont le SEO, à savoir comment être visible, sur quels types de produits et pour quel marché.

    J’ai appris cela avec le temps, ce que j’en retiens, c’est que le marketing et la vente sont des outils indispensables de l’artisan/commercant bijoutier qui doit se former aussi à ces domaines.

    Cordialement

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