La gemmologie, c’est l’étude des pierres gemmes. Un gemmologue, comme un détective, va utiliser ses…

De nos jours, il est plus qu’important de se poser les bonnes questions et de poser les bons gestes pour l’environnement, mais aussi pour notre prochain. On constate d’ailleurs de plus en plus de prises de conscience à ce sujet dans divers domaines, et la bijouterie / joaillerie ne font pas exception. Beaucoup de bijoutiers commencent à s’intéresser aux métaux précieux éthiques, et il est tout naturel de se pencher également sur le sujet des pierres précieuses éthiques. Même si, comme la plupart des créateurs de bijoux, je m’intéresse beaucoup aux pierres fines et aux pierres précieuses, je ne me sentais pas assez qualifiée pour parler moi-même du caractère éthique de la chose.
C’est ainsi que j’ai fait appel à Lauriane Lognay, Gemmologue FGA et fondatrice de Rippana inc., afin qu’elle nous donne son avis sur le sujet. En discutant avec elle, je me suis rendu compte que le sujet était beaucoup plus complexe qu’il n’y paraissait. En effet, il y a plusieurs critères à prendre en compte afin de déterminer si une pierre est éthique ou non, et il est difficile de valider chacun de ces critères. On se rend donc vite compte que si l’on veut avoir un minimum de choix, il faut peut-être se concentrer d’avantage sur certains critères. C’est ce que nous explique Lauriane dans cet article passionnant qui nous permet de rentrer d’avantage dans la réalité des mineurs, des compagnies minières et des tailleries de pierres précieuses.
Il est à noter que j’utilise ici le terme « pierres précieuses éthiques » afin d’alléger le texte. Toutefois, ceci s’applique également aux pierres fines.
Premièrement, que signifie « être éthique » ?
Ce mot représente pour la plupart d’entre nous des valeurs qui nous encouragent et nous motivent à prendre des décisions et chemins différents. Pour autrui (humains) et sur notre monde (matériel).
En général, le concept vient d’un bon fond : les gens veulent être justes, équitables, écologiques ou même simplement faire un peu plus attention à notre planète bleue.
C’est un sujet de discussion très controversé dans le domaine de la joaillerie depuis quelques décennies, car le concept n’approchait même pas la théorie, il y a une trentaine d’années quand le mouvement a commencé à gagner en popularité et en demande (Oui oui, car aujourd’hui, il est plus qu’important de faire cet effort pour notre planète et les gens qui y habitent.).
C’est une réflexion assez complexe : chaque pays et chaque individu ont des priorités et un concept de l’éthique différent des autres. Ce qui est juste pour vous, va être injuste pour le prochain et ainsi de suite. Il est impossible pour une grande masse de personnes d’être du même avis.
J’espère donc pouvoir vous éclairer sur le sujet et vous faire découvrir de nouveaux aspects de ce domaine qui pourront vous aider dans vos futures démarches.
Premièrement, il faut être décidé sur les points sur lesquels vous voulez vous concentrer, sur ce qui est pour vous moral et éthique. Car beaucoup essaient, mais il est difficile dans ce métier de rencontrer toutes les exigences.
Une fois les mœurs et les coutumes de chaque situation bien assimilées, il y a plusieurs points importants à considérer :
Les mineurs sont-ils rémunérés de manière juste (ou de manière normale pour leur pays, même si moins que nous) ? Les pierres ont-elles été achetées à un prix juste pour le mineur ?
Le matériel et l’infrastructure de la mine sont-il construits et entretenus de manière sécuritaire ?
Est-ce que le trou va être rebouché à la fin de l’utilisation de la mine ?
Est-ce que des moyens vont être employés après pour replanter des arbres ou pour améliorer l’espace où se trouvait l’ancienne mine ?
Où les pierres sont-elles taillées ? (Thaïlande ? Inde ? Sri Lanka ? France ? Etc.)
Est-ce que le milieu de travail donne un accès à l’eau ou tout autre avantage aux mineurs (soins médicaux gratuits, habitation, éducation, etc.) ?
Acheter des pierres locales, est-ce mieux ?
Les mineurs sont-ils rémunérés de manière juste (ou de manière normale pour leur pays, même si moins que nous) ? Les pierres ont-elles été achetées à un prix juste pour le mineur ?
Les pierres précieuses éthiques et les différents acteurs
Les mineurs et leurs conditions de vie et de travail
Il existe plusieurs manières de gérer une mine, et cela dépend des lois du pays, de la géographie et de la terre à qui appartient cette mine.
Voyons ensemble deux exemples :

Une mine de spinelle et de corindon alluviale visitée en Birmanie (Myanmar), Mogok, il y a quelques années, avait une manière particulière de fonctionner.
Mogok est une région assez fermée du monde, c’est une zone gouvernementale militarisée qui accepte rarement les touristes. C’est pourtant aussi l’une des sources principales au monde pour les corindons (saphirs, rubis) et les spinelles, ainsi que beaucoup d’autres pierres comme le grenat ou le péridot. Cette mine fonctionnait comme suit : il y avait différents niveaux de hauteur à la rivière artificielle et à chaque niveau un nombre déterminé à l’avance de personnes qui ont accès au niveau. Les plus grosses pierres sont plus souvent trouvées dans les premiers niveaux et les niveaux les plus bas se retrouvent souvent avec les plus petites pierres alluviales. Pour donner une chance égale à tout le monde, une rotation se fait chaque mois pour les personnes de chaque niveau. Ainsi, chacun a une chance de trouver et chacun revend sa trouvaille au marché des pierres par la suite. Même si non rémunérés à l’heure, ces mineurs ont établi un système équitable (système qui n’est malheureusement pas en vigueur dans toute la région ni dans les autres mines).

Face à cette pratique, nous retrouvons plus loin en Tanzanie, la fameuse mine de Tanzanite, la « pierre bleue d’une génération ». Cette mine était autrefois tenue par une compagnie privée nommée TanzaniteOne. Cette compagnie avait le monopole sur une partie de la région minière des Tanzanites, qui est divisée en quatre « Blocs », dont certains plus artisanaux (Bloc B et D), et un autre appartenant à des compagnies minières plus petites (Bloc A). Le Bloc C , est l’endroit où TanzaniteOne s’est installé il y a quelques années, à Merelani. C’est dans ce bloc qu’il y a le plus de liberté au niveau de la profondeur permise pour creuser. TanzaniteOne, à l’époque, avait établi un système ingénieux : un village construit pour les familles des mineurs, avec hôpital et école. La mine (qui descend facilement jusqu’à 250 mètres de profondeur), avait aussi un système de ventilation plus sécuritaire que la plupart des autres mines du pays. Les travailleurs ont donc plusieurs avantages à travailler dans la mine, même si le salaire n’était pas très élevé et le labeur très dur. Par contre, comme c’était une compagnie privée, aucun des travailleurs ne pouvait garder ce qu’il trouvait.
Avec ces informations, selon vous, laquelle des deux mines est la plus éthique ? Le sont-elles à la base ?
La mine du Bloc C, qui appartenait alors à TanzaniteOne, fut la victime de son succès : les deux Blocs artisanaux venaient empiéter sur le territoire privatisé, en creusant dans les tunnels de la compagnie – à des profondeurs illégales pour eux (leurs mines étant artisanales et donc mal équipées) – qui étaient mieux aérés, et venaient voler les pierres. TanzaniteOne qui n’eut pas vraiment de soutien de la part de la police et du gouvernement a dû mettre la clef sous la porte.
En 2014, la mine du Bloc C a été rachetée par SkyAssociates, une autre compagnie privée minière. Cette nouvelle compagnie n’a malheureusement pas gardé toutes les pratiques de l’ancienne et garde les informations un peu plus secrètes face à ses pratiques courantes…
Au niveau de la chaîne de production

Toute décision à prendre sur une pierre pour savoir si c’est une pierre précieuse éthique ou même équitable doit se faire en ayant connaissance du processus au complet, ce qui inclus l’endroit où cette pierre a été taillée.
Souvent, les compagnies ne prennent pas en compte le lieu de la taille de la pierre quand elles se disent équitables. Les pays reconnus pour faire de la taille de masse sont entre autres le Sri-Lanka, l’Inde et la Thaïlande. Ces endroits ne sont pas réputés pour avoir la meilleure main-d’œuvre (exemple de jeunes enfants pour tailler les petites pierres ou mêlées, et une rémunération de quelques centimes par jour seulement). Mais comme dans toute situation, il y a aussi des compagnies respectables dans ces pays pour faire la taille. Dans plusieurs cas, elles sont acceptées dans des associations de gemmologie et des groupes de réputation pour faire parler d’eux (AGTA, ICA, pour en nommer…).
Le cas du diamant canadien
Un exemple intéressant au niveau de la chaîne de production se trouve sur le site de Code de conduite sur les diamants Canadiens. Le diamant Canadien est considéré par tous comme une pierre équitable, de par ses employés payés correctement, ses mines à longévité réduite, et ses lois sur la restauration de l’environnement à la fin de la vie de leurs mines.
Quand on regarde les informations fournies sur le site de ces diamants, on remarque la phrase suivante pour la question, ‘’Qu’est-ce qu’un diamant Canadien?’’ :
Il s’agit d’un diamant extrait d’une mine située au Canada, peu importe si la taille ou le polissage sont effectués au Canada ou à l’étranger.
Réponse intéressante, car si les diamants avaient tous été taillés au Canada ou en Belgique, à Anvers (comme souvent tous les gros diamants d’exception le sont), cela aurait été mentionné. Dans ce cas-ci, on peut penser à une source extérieure non définie…. Selon eux, tant que le diamant a été miné au Canada, il est Canadien et est donc considéré comme une pierre précieuse éthique. Ils ne prennent pas en compte la taille et le polissage.
Comme nous parlons de diamants, nous retrouvons forcément le Kimberly Process dans la chaîne pour un achat de diamant.
Qu’est-ce que le KP ? C’est une association regroupant au total 82 pays à ce jour qui a pour but d’arrêter et/ou prévenir l’approvisionnement monétaire et les subventions de conflit de guerre dans les pays en situation précaire par la vente illégale des diamants ; ceux qu’on appelle communément “les diamants de sang”. Ce processus arrête donc beaucoup de conflits et empêche l’apport monétaire de tomber dans de mauvaises mains. Cela fonctionne-t-il à 100 % ? Non, mais il y a quand même un très grand succès dans ces méthodes. La France et le Canada font partie de ce Process pour interdire l’importation et l’exportation de tout diamant non certifié Kimberly.
Le seul hic, C’est que le Kimberly Process n’empêche pas l’exploitation des enfants dans les mines, ni le manque de rémunération, ou même ne fait rien pour les infrastructures minières dangereuses pour l’homme. Il est facile d’effacer les gravures numérotées sur le feuilletis et de retailler le diamant de sang. Nous voici donc de nouveau devant un dilemme :
Quel est le point le plus important pour nous qui permet de définir une pierre précieuse éthique ?
Une mention qui en vaut la peine

Depuis 2018, La Tanzanie a mis au point une loi, qui dicte que tout brut facettable (avec en exception les spécimens minéralogiques, de collection ainsi que les pierres non-taillables) doit être facetté à l’intérieur du pays pour ainsi aider l’économie et donner de l’emploi aux citoyens à l’intérieur du pays.
L’idée en théorie : excellente
Le résultat : catastrophique
Avec le maigre nombre de tailleurs en Tanzanie (environs 500-600 personnes) le manque d’école de taille (ce n’est pas faute d’essayer) et de professionnalisme, il n’y a pas assez de personnes pour combler la demande mondiale de taille. Résultat : ceux qui veulent acheter seulement du brut font cela clandestinement à travers le Kenya, qui devient le pays pour faire passer la marchandise. Les vendeurs de brut qui faisaient leurs exportations en Europe, en Amérique et surtout en Thaïlande sont en difficulté, car ils ne peuvent plus rien vendre. Et tous les bruts qui ne sont pas considérés comme important (AKA : les pierres fines sans trop de valeur comme le grenat ou les petits bruts) sont laissées à l’abandon dans le pays sans acheteur et donc gaspillées. Par contre, certains ont trouvé des solutions : mal tailler la pierre et l’envoyer dans d’autres pays pour se faire ‘’retailler’’ correctement. Mais là encore, il y a gaspillage de temps et de ressources. En raison de cette nouvelle loi, les prix augmentent et les sources sont plus difficiles.
Cette décision est partie d’un bon fond, mais très vite les gens remarquent l’effet papillon sur le marché. Après tout, qui veut payer le double pour une pierre quand ils peuvent l’avoir ailleurs pour moins cher ?
L'achat de pierres brutes

Revenons au début de la chaîne : l’achat de brut.
GemFields est une compagnie qui a créé tout un débat il y a quelque temps justement sur le sujet éthique. C’est une compagnie spécialisée dans la production de brut en quantité. Ils sont spécialisés dans l’émeraude et le rubis, et prônent la transparence de leurs mines et leurs méthodes.
Ils possèdent des mines en Zambie et au Mozambique. Celle de Zambie, nommée Kagem Emerald mine, serait la plus grande opération minière au monde. La mine est ouverte 24/7 et coûte à ses heureux propriétaires plus de 2.6 millions de dollars par mois. Par contre, les revenus de la mine sont remboursés par uniquement 7 % de la production totale d’émeraude. Ces 7 % sont les émeraudes de bonne qualité ; le reste, c’est de la qualité commerciale.
Gemfields est considérée comme l’une des plus grosses compagnies minières au monde à produire des pierres précieuses éthiques. Ils prônent la légitimité, la transparence et l’intégrité. Leur but est de soutenir l’économie locale, de faire des infrastructures sécuritaires et d’aider à établir la communauté de mineurs localement. Ils ont également une équipe de chercheurs qui, avant de commencer une opération minière, fait des recherches sur les lieux, la durabilité et l’impact que cela aura sur l’environnement. Pour démontrer leurs bonnes intentions en ce qui a trait à l’environnement, ils disent, entre autre, collecter les graines de toutes les sortes d’arbres et de plantes des environs de la future mine pour ensuite les faires pousser dans une banque de graines ou grainothèque. Les plantes seront alors replantées sur le sol de la mine quand celle-ci sera rebouchée à la fin de sa vie. Leurs campements sont aussi munis d’eau potable, de cliniques médicales et d’équipements de pointe.
Tout cela est merveilleux, mais est-ce que les choses le sont vraiment ?
Gemfields a fait l’objet d’un litige il y a quelques années, qui n’est apparemment toujours pas réglé. Dans le territoire minier de GemFields au Mozambique, se trouvent plusieurs villages dont celui de Nthoro. Depuis la construction de la mine, les villageois qui étaient fermiers de métier, n’ont plus le droit de faire de l’agriculture ou de continuer à gérer leur ferme ; la terre ne leur appartient plus. Ils ne peuvent plus aller là où ils veulent. La police locale est accusée de brûler les maisons des villageois pour les convaincre de partir et on les blâme également de brutaliser les gens et de les torturer. De son côté, Gemfields aurait promis de relocaliser les villageois, mais toujours rien depuis 3 ans. Le rush du rubis au Mozambique a alors créé une vague de violence et de vols dans le village qui, depuis, est protégé par la police militaire et entouré de barrières. Une situation malheureusement directement liée à l’une des mines ayant les pratiques les plus éthiques au monde.
Est-ce la faute de Gemfields ? Ont-ils une certaine responsabilité dans ce conflit ? Certains disent oui, d’autres disent non.

Une autre association fait son apparition depuis quelques années : la compagnie Greenland Ruby (Rubis du Groenland). C’est une compagnie qui produit des rubis et des saphirs rose.
La mine est située à Aappaluttoq (un mot qui veut dire « rouge » pour les locaux). Certains géologues pensent que la formation rocheuse où se trouve le gisement de corindons serait l’un des plus vieux sur la planète.
Selon eux, ils font partie des compagnies les plus respectueuses des droits humains et de la nature. Par ailleurs, ils sont considérés comme l’une des plus grosses compagnies minières éthiques au monde. Ils contrôlent la chaîne de production de A à Z et peuvent retracer le chemin de chacune des pierres. Ils font affaire avec des partenaires stables qui ont le monopole en ce qui concerne la manipulation de leurs gemmes (facettage, distribution, etc.). Leurs pierres sont toutes vendues avec un certificat d’authenticité donné par le gouvernement lui-même (qui vante souvent son économie stable et ses pratiques éthiques dans le monde du travail).
Même si la fabrication et la taille ne se font pas dans le pays même, ils espèrent un jour pouvoir le faire. En attendant, 10 % des matériaux de la mine restent au pays pour approvisionner les marchés locaux.
Ils ont aussi créé eux-mêmes une initiative nommée PinkPolarBear qui vise à approfondir les recherches faites dans plusieurs disciplines (faune et flore) pour mieux contribuer et aider la nature et les humains habitant le Groenland à lutter contre les changements climatiques et autres afflictions.
Acheter local, c’est mieux ?
Quand on a la chance d’être dans un pays producteur, il est relativement facile d’acheter local et de trouver ce que l’on cherche chez soi. Créer des bijoux avec des pierres de son pays, c’est aussi un argument de vente de taille pour la clientèle d’aujourd’hui. Acheter local, c’est encourager l’économie de son pays et c’est assurément plus éthique que d’acheter ailleurs sans assurances de provenance. C’est original et nous faisons découvrir de nouvelles pierres à la clientèle.
On peut citer ici le Canada qui est l’un des plus grands producteurs de pierres et minéraux au monde. En effet, quasiment toutes les provinces ont leur propre petite mine et/ou pierre vedette. Par exemple, la labradorite au Labrador ou la vésuvianite au Québec.
La France elle, à l’exception de spécimens minéralogiques et de nombreux métaux (Nouvelle Calédonie et Guyane), n’est pas un grand producteur de pierres gemmes. Il est donc plus difficile de le commercialiser ou d’encourager son prochain avec le peu de production intéressante pour le domaine. Toutefois, les pays comme le Canada, les États-Unis et l’Australie sont des options intéressantes à explorer pour les pierres gemmes si on veut encourager une économie avoisinante.
De l’autre côté de l’océan, aux États-Unis, il y a une pierre qui prend de l’ampleur et fait le bonheur de beaucoup avec ses pratiques écologiques : les saphirs du Montana.
Les lois du Montana sont beaucoup plus contraignantes qu’avant : un pourcentage de l’eau utilisée dans les mines pour filtrer les gravats doit être recyclé. On ne peut pas creuser plus de 5 hectares de terrain à la fois pour extraire les pierres et le terrain doit être rebouché par la suite. Nous avons le choix d’avoir les pierres taillées aux États-Unis ou dans un autre pays pour payer moins cher, mais au moins, il y a le choix.
Les saphirs du Montana offrent une belle panoplie de couleurs diverses et sont surtout reconnus pour leur « Party-Color’ » ; des saphirs avec plusieurs couleurs dans la même pierre (jaune/bleu, Vert/jaune, bleu/incolore/jaune etc.) Et ils sont aussi reconnus pour leur belle couleur sarcelle (en féroce compétition avec les couleurs qu’offre l’Australie).
Acheter local, comme décrit dans les deux cas précédents, est donc une bonne idée et un bon concept de vente si on veut essayer d’être plus éthique sans embarquer dans une enquête complexe de chacune de nos pierres. Par contre, si vous avez de bons fournisseurs, eux pourront vous aider à trouver les pierres que vous cherchez avec les besoins que vous présentez. Mais attention : plus il y a de besoins, plus la liste sera courte. Les options aujourd’hui sont quand même beaucoup plus nombreuses qu’avant. Nature oblige !
Pour en finir avec l’éthique
Il existe plusieurs associations (comme le Responsible Jewellery Council ou RJC qui eux, viennent de Londres) qui visent un certain pourcentage ou des demandes strictes pour en faire partie. Des associations strictement axées sur l’éthique dans le domaine de la joaillerie et de la gemmologie. Il suffit de vérifier dans votre région ou dans votre pays afin de voir si des associations semblables existent et si la liste des membres et des fournisseurs peut vous être utile dans vos démarches.
De plus, on trouve aujourd’hui beaucoup d’autres compagnies minières qui, à leur manière, posent les bons gestes pour les gens et notre planète (exemple des Émeraudes de Muzo). Il serait donc intéressant de faire vos propres recherches sur la question et d’établir les critères que vous recherchez dans une pierre ou dans une compagnie, pour que cette dernière représente bien ce que vous voulez vendre et ce que vous voulez que votre entreprise projette.

UN ARTICLE DE
Lauriane Lognay FGA est gemmologue FGA (Fellowship of the Gemological Association of Great-Britain) et possède aussi un diplôme en Joaillerie. Elle fonde Rippana Inc. en 2012 et développe le service lapidaire ainsi que la vente de pierres fines et précieuses alors seulement âgée de 21 ans, pour ensuite s’installer au cœur de Montréal, Canada pour établir son commerce. Elle a déjà effectué de nombreux voyages dans des pays tels que la Tanzanie, les Etats-Unis ou la Birmanie pour pouvoir visiter les mines et les nombreux marchés afin d’acheter les meilleurs bruts et pierres taillées que le marché a à offrir.
très bel article ! très intéressant merci !!
De rien, merci à toi pour ton commentaire 🙂
Bonjour,
Merci pour ces articles qui permettent de penser notre consommation d’une façon plus globale, plus durable et de prendre en compte l’homme et son environnement dans notre activité pro ou loisir. J’ai beaucoup appris de cet article.
Je me posais juste la question de l’éthique dans les métaux. Car après tout, je ne sais pas comment sont extraits et produits les métaux que nous utilisons.
Si il y a un lien sur lequel je pourrais me renseigner, ce serait super.
Merci encore
Thierry
Coucou Thierry, je suis bien contente que cet article t’ait été utile 🙂
Effectivement, les métaux sont bien souvent soumis aux mêmes problèmes éthiquement parlant… J’ai deux articles sur les métaux éthiques qui pourraient peut-être t’intéresser :
– https://objectif-bijoux.com/metaux-precieux-ethiques-fairmined/
– https://objectif-bijoux.com/metaux-precieux-ethiques-joaillerie/
Sinon, tu trouveras certainement des informations intéressantes sur le site de Fairmined (lien dans le premier article).
Bonne lecture !
Bonjour! Je me demandais si les sites de fournisseurs qui se trouvent dans le guide pratique vendent tous des pierres précieuses éthiques?
Merci du suivi!
Coucou Caroline,
Non malheureusement ils ne vendent pas tous des pierres éthiques…