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cire perdue bijouterie

La fonte à la cire perdue est une technique qui existe depuis l’Antiquité. De nos jours, elle est encore très utilisée dans l’industrie de la bijouterie et de la joaillerie. Son principe est relativement simple, il suffit de sculpter la cire pour lui donner la forme d’un bijou : bague, pendentif, bracelet, etc. Après un moulage dans du plâtre, celle-ci ira à la fonte, qui se fait grâce à du matériel spécifique que l’on retrouve généralement dans les fonderies. Cette technique est également utilisée par les sculpteurs qui créent des œuvres en bronze notamment. Dans cet article, je vous parle des avantages et inconvénients de la cire perdue, des différents outils nécessaires à cette technique, ainsi que des différentes sortes de cires à sculpter.

Les avantages et inconvénients de la cire perdue

La technique de la cire perdue a ses adeptes, mais il existe aussi des bijoutiers et joailliers qui ne l’approuvent pas. Pour comprendre cela, il faut inévitablement passer en revue ses avantages et ses inconvénients. Cependant, afin de vous faire votre propre opinion, je vous conseille de tester vous-même cette technique. En effet, ce n’est qu’en essayant et en pratiquant qu’on peut développer un réel point de vue personnel.

Les avantages

L’un des principaux avantages est qu’elle nécessite beaucoup moins d’outils que le travail direct du métal. Il est donc facile pour un débutant d’investir dans le peu d’outillage nécessaire et de commencer à sculpter la cire pour en faire des bijoux. Car en effet, il n’est pas utile d’acheter de grosses machines comme une centrifugeuse, pour faire soi-même la fonte. D’ailleurs, peu de bijoutiers s’équipent ainsi puisqu’il existe des sous-traitants qui peuvent s’occuper de cette partie.

La cire est aussi un très bon médium quand on souhaite créer des bijoux aux designs plus organiques. En effet, cette technique permet d’obtenir des formes que l’on ne pourrait pas créer avec des plaques et des fils de métal.

Enfin, elle permet également de réaliser des moulages, ce qui est très pratique lors d’une production de pièces en série.

Les inconvénients

Cependant, comme dans toutes choses, il n’y a pas que des avantages. En effet, la fonte à la cire perdue présente deux inconvénients majeurs : la porosité et le manque de « dureté » des pièces.

On retrouve deux types de porosité : la porosité de gaz et la porosité de retrait. La porosité de gaz est due aux petites bulles de gaz présentes dans le métal en fusion, qui forment donc des petits trous à la surface des pièces coulées, mais aussi à l’intérieur. La porosité de retrait quant à elle, résulte du fait que le métal se rétracte en refroidissant, créant ainsi une porosité de surface. L’apparition de cette porosité dépend de plusieurs facteurs : conception du bijou, chemin de coulée trop fin, refroidissement trop lent, etc. Le problème est que s’il y a beaucoup de porosité concentrée en un endroit de la pièce, celle-ci sera alors fragilisée, et risquera de se casser. Par ailleurs, la porosité de surface peut rendre le polissage plus difficile, surtout si l’on souhaite obtenir un fini miroir.

D’un autre côté, les pièces issues de la fonte n’ayant pas subi d’écrouissage sont souvent très « molles ». Il faut donc éviter de créer des bijoux trop fins, à moins de faire appel à une technique permettant de durcir le métal. Généralement, le métal s’écrouit par laminage ou martelage, mais le fait de laisser plusieurs heures une pièce dans un tonneau à polir peut aussi aider. Par ailleurs, il existe également une technique de durcissement par traitement thermique qui permet d’améliorer cela. Toutefois, je pense qu’il est important de garder en tête l’inconvénient du manque de dureté et de faire en sorte de sculpter des bijoux suffisamment épais pour que cela ne pose pas de problème par la suite.

Les outils pour le travail à la cire perdue

La râpe à cire ou lime mi-ronde double

râpe à cire pour fabriquer des bijoux en cire perdue

Il s’agit en fait d’une lime double spécialement conçue pour la cire. Plate d’un côté et demi-ronde de l’autre, son grain est suffisamment gros pour que la cire ne reste pas engorgée dedans. Toutefois, vous pouvez très bien utiliser de vieilles limes, en prenant soin de les nettoyer régulièrement.

Les lames de scie torsadées

Ces lames s’insèrent dans votre bocfil, de la même manière que des lames normales. En fait, leur seule différence est qu’elles sont torsadées. Cela permet ainsi de pouvoir scier vers l’avant, l’arrière ou sur les côtés, sans changer l’angle du bocfil. De plus, elles laissent un sillage suffisamment large pour éviter que la cire ne se recolle d’elle-même sous l’effet de la chaleur provoquée par la friction de la lame. Elles sont donc très pratiques pour découper les blocs de cire. Par ailleurs, cette particularité les rend également très solides, ce qui fait qu’elles ne se brisent pratiquement jamais.

L’équerre et le compas

Tout comme pour les plaques de métal, il faut parfois mettre un bloc de cire à l’équerre pour pouvoir tracer dessus un patron symétrique ou qui demande une grande précision. Notamment dans le cas de la sculpture de bagues.

Le compas peut également être très utile pour le traçage du trou d’une bague, dans lequel s’insérera le doigt.

Le triboulet à cire

triboulet à cire perdue

Le triboulet à cire est muni d’une lame qui permet de gratter la cire en tournant, afin d’atteindre la taille de bague désirée.

Les spatules et outils de dentiste

spatule cire perdue

Les spatules sont idéales pour graver et sculpter la cire. Il en va de même avec les outils qu’utilisent les dentistes pour nettoyer nos dents.

Alors à votre prochain rendez-vous, demandez à votre dentiste de vous donner ses vieux outils (propres de préférence ;) ) !

Le compas d’épaisseur

Le compas d’épaisseur est un outil très important, puisqu’il permet de mesurer l’épaisseur de la cire dans les endroits les plus fins. En effet, il faut savoir qu’en dessous de 1 mm d’épaisseur, il risque d’y avoir des problèmes à la fonte.

Pour savoir comment l’utiliser, je vous invite à visionner cette vidéo que j’ai réalisé pour ma chaîne YouTube.

L’outil chauffant

L’outil chauffant n’est pas une nécessité absolue, mais il peut quand même être bien utile. Il sert notamment à rajouter de la cire à certains endroits, à coller de petits éléments sculptés entre eux, ou encore à faire de petites boules pour réaliser un effet de granulation.

L’émeri

Au même titre que le métal, la cire doit être émerisée et polie avant d’être envoyée à la fonte. En effet, plus la cire est parfaite, moins il y aura de travail à faire lors du polissage final du bijou en métal. En revanche, le papier d’émeri spécifique à la cire se présente plutôt sous la forme d’un petit grillage souple recouvert d’émeri. Ainsi, tout comme pour la râpe, cela lui permet de ne pas se retrouver engorgé de dépôts de cire.

L’essence à briquet

Même si elle s’émerise un peu comme le métal, ce n’est pas le cas pour ce qui est du polissage. En effet, pour polir de la cire, il faut la frotter avec un morceau de bas de nylon imbibé d’essence à briquet. N’oubliez pas de protéger vos mains avec des gants et de porter un masque !

Les différents types de cire

cire perdue bijouterie

La cire en bloc

Les blocs de cire permettent au bijoutier de sculpter directement dedans. Ils se présentent en plusieurs couleurs, généralement bleu, vert ou mauve. Ces couleurs permettent de connaître la dureté de chaque cire, mais celle-ci peut dépendre du fabricant. Il vaut donc mieux vérifier auprès du fournisseur avant l’achat.

La cire en feuille ou plaques

La cire en feuille se présente en fines plaques de cire rose, dont l’épaisseur varie. Ces plaques sont assez rigides, mais on peut les déformer en les chauffant avec un simple sèche-cheveux.

La cire en fils

La cire en fil est généralement bleue. On retrouve différents diamètres de fils, mais également différents profils : rond, mi-rond, ovale, carré.

La cire d’injection

La cire d’injection est destinée à être injectée dans les moules, en vue de la fonte. Elle n’est pas du tout sculptable.

La fonte de matières organiques

Il faut savoir qu’il est tout à fait possible de faire de la fonte à partir de matières organiques telles que le bois par exemple. En effet, tout ce qui peut-être brûlé et réduit en cendres à haute température peut servir directement comme tel (il en va donc de même pour le plastique). Ainsi, si vous voulez créer un bijou en argent à partir d’une branche, vous pouvez le faire directement, sans passer par l’étape de la cire.

Voici un exemple de plantes que j’ai coulées en bronze lorsque j’étais étudiante. À gauche, une plante en plastique et à droite, une plante naturelle.

Cire coulée organique

Le moulage

Comme je le disais au tout début de cet article, il est possible de réaliser des moules dans lesquels on injectera de la cire destinée à la fonte. Cette technique est intéressante pour la reproduction de bijoux en série. Toutefois, il faudra prendre en compte les inconvénients de la technique de la cire perdue pour déterminer le type de pièces que l’on souhaite mouler.

Pour ma part, je pense que cette technique peut être également utile dans le cas où un client souhaite avoir un bijou à partir d’un objet qui ne peut être brûlé. C’est le cas par exemple des coquillages.

Dernièrement, une cliente m’a demandé de réaliser un pendentif en argent à partir d’un coquillage qu’elle avait trouvé sur la plage lors de son dernier voyage. J’en ai donc fait un moule pour pouvoir le couler en argent.

moulage coquillage pour fonte à la cire perdue

Voilà, vous connaissez maintenant les notions de bases de la cire perdue, ainsi que les outils nécessaires pour commencer. Il ne vous reste plus qu’à vous lancer dans l’exploration de cette technique qui vous ouvrira peut-être à plein de nouvelles possibilités. À vous de jouer !

 

 

Cet article comporte 24 commentaires

  1. Del fabbro dit :

    Bonjour
    Merci pour tous vos conseils et tutos.
    Je me pose la question , beaucoup de bijoux sont en laiton doré à l’or , pour dorer de petites quantités peut on le faire soi même et quel est le procédé ou faut il une entreprise pour le faire ?
    Merci

    1. Caroline R. dit :

      Merci pour votre commentaire 🙂

      En fait, cela demande une certaine maîtrise et surtout l’utilisation de produits et de machine qui peuvent revenir cher. Donc si vous ne faites pas une grosse production de bijoux en laiton à dorer, il ne sert à rien d’investir dedans à mon avis. La plupart des bijoutiers que je connais font affaire avec un sous-traitant pour cela 😉

  2. Christophe dit :

    Bonjour,
    je lance actuellement ma propre gamme en maroquinerie, des sacs principalement, et je lorgne de plus en plus sur la bijouterie et ses techniques.
    Je ne travaille que du cuir végétal haut de gamme mais j’ai beaucoup de mal à trouver les boucles en laiton que je recherche pour mes projets et je suis souvent contraint de me rabattre sur des produits courants que je trouve assez moyens …
    Je pense faire quelques essais prochainement, tout d’abord en soudant des boucle en laiton pour les fermer, et éventuellement en utilisant la technique de la cire perdue.
    Pensez vous que cette technique est adaptée à la fabrication de demi-ronds en laiton par exemple ?
    (en plus j’ai déjà à disposition un four de trempe qui monte à 1200°)
    Merci d’avance !

    1. Caroline R. dit :

      Bonjour Christophe, merci pour ton commentaire 🙂 Afin de pouvoir répondre au mieux à ta question, j’ai besoin d’une petite précision. Quand tu dis « Pensez vous que cette technique est adaptée à la fabrication de demi-ronds en laiton par exemple ? », est-ce que tu parles de demi-sphères (en volume donc) ou de demi-cercles plats ?

  3. Christophe dit :

    Bah disons pour simplifier que j’aimerai par exemple fabriquer une bague en laiton de 2 à 3 cm de diamètre et de section ronde de 3 à 6 mm de diamètre

    1. Caroline R. dit :

      Si la section est ronde, il serait plus facile de faire le prototype directement dans le métal. En effet, il est plus difficile de sculpter un anneau de section ronde (pour les section demi-rondes ou carrées, pas de problème par contre). Ensuite, il est possible de le mouler pour le fabriquer en série via la fonte 😉

  4. Bonjour,
    Je voulais savoir si la taille de la bague se modifie à la fonte. J’ai en souvenir que le moulage est toujours un peu plus petit que le model en cire. Mais c’est peut être l’inverse, je ne sais pas qu’elle taille faire pour avoir la bonne une fois moulé en or. Merci!

    1. Caroline R. dit :

      Coucou ! Oui, la dimension varie un peu. Après la fonte, le bijou est légèrement plus petit. Cependant, cela ne dérange pas vraiment dans le cas d’une bague (à moins qu’elle soit très fine), car cette variation est minime. Il suffit donc d’émeriser l’intérieur du corps de bague pour retrouver la taille initiale. C’est plutôt dans le cas de moulage de sertis que c’est problématique et qu’il faut tenir compte de la rétraction du métal. En effet, si on n’en tient pas compte, il faudra retravailler l’intérieur du serti pour que la pierre puisse entrer à nouveau. Ce qui n’est pas forcément évident pour les pierres de formes autres que ronde.

  5. Bonjour,
    Je souhaiterai savoir comment assembler durablement deux blocs de cire bleue ( s’agissant des demi blocs spécifiques pour la réalisation d’un bracelet .) pour réaliser un bracelet.
    Merci beaucoup.

    1. Caroline R. dit :

      Coucou 🙂

      Le seul moyen d’assembler deux blocs de cire est de faire fondre la cire de chacun des deux blocs à l’endroit où l’on veut qu’ils se collent ensemble. Pour cela, tu peux utiliser le même genre de technique que j’utilise dans cette vidéo, pour faire fondre la cire et créer des boules : https://www.youtube.com/watch?v=Fi3ihHePrqY&t

  6. Merci Caroline pour ce super article.
    J’ai trouver ça super intéressent d’apprendre qu’on peu ce servir des matières organiques pour y couler du métal!
    Mais avec quel genre de four peut on le faire ?

    1. Caroline R. dit :

      Coucou Joel,

      Pour faire fondre la cire ou pour brûler les matières organiques, les fondeurs utilisent un four assez puissant, type four à émail ou à céramique. Ensuite, ils utilisent soit une centrifugeuse pour « injecter » le métal en fusion dans le cylindre de plâtre qui sert de moule, soit un vacuum, dans lequel ils placent le cylindre de plâtre, et coulent ensuite le métal en fusion. Il existe peut-être d’autres techniques, mais ce sont les deux seules que je connais.

  7. Bonjour Caroline;
    Je trouve des super-idées sur votre blog : « Toutefois, je pense qu’il est important de garder en tête l’inconvénient du manque de dureté et de faire en sorte de sculpter des bijoux suffisamment épais pour que cela ne pose pas de problème par la suite. »
    Si moi aussi je peux vous donner un conseil, retourner à la cheville : vous avez du talent.
    Très bonne journée à vous
    Nicolas

  8. Juliette Nicaise dit :

    Bonjour Caroline,
    Merci pour cet article intéressant sur la cire perdue😊
    Je suis très intéressée par cette technique, penses-tu nous proposer prochainement une formation sur le sujet?
    Merci 🌼
    Juliette

    1. Caroline R. dit :

      Coucou Juliette, c’est la prochaine formation que j’ai dans l’idée de créer ^^ Mais je dois d’abord finir celle sur le serti clos, et je compte prendre quelques semaines de repos concernant le tournage de formations, car c’est assez long et fatiguant avec un bébé et deux enfants en école-maison 😉 Donc ça ne sera pas pour tout de suite malheureusement…

      1. JULIETTE NICAISE dit :

        Merci pour ta réponse,
        En effet, je me doute que ça demande beaucoup d’investissement 😊
        Je suis contente d’apprendre que c’est dans tes futurs projets, hâte de pouvoir découvrir cette technique🌸

        1. Caroline R. dit :

          De rien 🙂 Je serai contente de te compter parmi les membres de cette futur formation 🙂

  9. Bonjour, je viens de lire votre article sur la cire… Il est génial ! Celà à répondu à certaines de mes questions ! Mais je me demandais : quand tu rates tes pièces en cire ou les bouts non utilisés après une création…. Est ce que l’on peut les refaire fondre pour refaire un bloc de cire? Si oui, comment et avec quel matériel ? Est ce que sera tout aussi performant qu’un bloc acheter tout fait chez le marchand ?

    1. Caroline R. dit :

      Bonjour, je suis sincèrement désolée du délai de ma réponse… Oui, il est possible de faire refondre les chutes de cire ou les pièces ratées. Le mieux pour cela est d’utiliser la méthode du bain-marie. Par contre, je vous conseille de faire attention à ce que vos morceaux soient bien propres (pas de poussières) 😉 Si la fonte est bien réalisée et sans bulles, le bloc devrait être aussi performant.

  10. Bonjour, merci pour ces conseils! J’ai une petite question
    J’ai un bloc de cire bleu, que j’essaye de travailler. Je le travaille en faisant fondre et couler des petites quantités de cire pour créer des formes abstraites. J’aimerais en faire une bague mais impossible de passer de mon résultat qui est ´a plat’ a me courber pour en faire une baque. Je n’arrive pas a trouver le moyen de le rendre maleable. C’est soit trop liquide soit trop dur et ca casse.
    Aurais tu un conseil a propos de ca?
    Et la cire rouge je la trouve trop mole et pateuse
    Merci d’avance
    Laure

    1. Caroline R. dit :

      Bonjour Laure, désolée de ma réponse tardive… As-tu essayé de faire fondre la cire en petite quantité autour d’un triboulet ? Sinon, je n’utilise pas souvent la cire bleue donc je ne suis pas certaine de cette solution, mais tu pourrais essayer de la réchauffer avec un sèche cheveux, voir même un petit décapeur thermique pour les loisirs créatifs, afin de la rendre plus malléable et pouvoir ainsi la former 😉

  11. Bonjour Caroline !
    Merci beaucoup pour ton article très précis 🌻
    Concernant le moulage d’objets, tels que coquillages, je me demandais comment tu avais fait. Est-ce qu’il faut prendre deux empreintes du coquillage (une pour chaque face) puis les assembler tout en laissant des petits canaux pour laisser passer le plâtre ?
    Merci beaucoup et très bonne journée !!
    Clara

    1. Caroline R. dit :

      Coucou Clara, merci pour ton commentaire ! Je suis contente que l’article te plaise 🙂

      Alors pour le coquillage, j’ai réalisé un moule en caoutchouc en une seule partie que j’ai ensuite découpé en deux, afin de pouvoir sortir le coquillage et les cires par la suite. Le chemin de coulée est en fait un petit bâton que j’avais préalablement collé au coquillage, qui a été moulé en même temps que ce dernier 😉

      Voilà, j’espère que ma réponse est claire. N’hésite pas si ce n’est pas le cas 😉

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